Le moyen de défense le plus couramment utilisé par les ouvriers au cours du XIXe siècle fut la grève, bien qu'elle demeurât illégale en France jusqu'à la loi de 1864, dite loi Emile 0llivier, autorisant les coalitions. Ces grèves eurent des causes très diverses, entre autre le refus de salaires de misère ou la rébellion contre des conditions de travail misérables. Ce texte de 1837 apporte une note différente : les ouvriers de l'usine métallurgique de Fourchambault entendent protester contre la présence de spécialistes anglais à la fonderie et provoquent une petite émeute aux cris de « Vivent les Français, mort aux Anglais ». Le préfet de la Nièvre fait part au ministre de l'Intérieur de son inquiétude. Six apprentis furent arrêtés, sur lesquels cinq furent condamnés à des peines de prison variant de 15 jours à 6 mois. |
Un autre moyen de défense des ouvriers contre l'exploitation patronale fut la création d'associations professionnelles, les syndicats ou les Bourses de travail. Un mouvement de solidarité internationale entre les travailleurs conduisit à la formation en 1864 de l'Association internationale des Travailleurs, inspirée par Marx et le français Tolain. Sur ses buts et ses moyens, laissons parler Pluchart, dans Germinal. Le roman de Zola parut en 1885, dans la série des Rougon-Macquart, mais son action est censée se dérouler pendant les dernières années du Second Empire au moment précis où l'Internationale faisait une active propagande dans les milieux ouvriers en profitant des grèves qui avaient éclaté ici et là, en particulier à La Ricamarie, dans le bassin houiller de Saint-Etienne. |